Tout a été dit ou presque sur la COP 21, cet évènement international qui réunissait, sur une scène unique, les locataires les plus nombreux de la planète: les humains.

COP21 signifie « 21^ème Conférence des Parties » et réunit donc les 196 Parties signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, rédigée en 1992 et dont l’objectif est de « stabiliser (…) les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ».

Jamais un évènement n’avait rassemblé un nombre aussi important de responsables, puisque plus de 158 chefs d’Etat étaient présents à l’ouverture de la Conférence.

L’enjeu était de taille autant pour les autorités françaises, qui accueillaient l’évènement, que pour l’Organisation des Nations Unies, qui n’avait peut-être jamais aussi bien porté son nom.

Une anticipation sans faille était impérative pour permettre à tous ces conférenciers de préparer le travail dans des conditions optimales, l’attente de la société civile et des médias étant à la mesure de l’enjeu.

Dans un contexte particulier – après les attentats du 13 novembre à Paris – chacun était conscient de la multiplicité des obstacles à franchir et de la nécessité d’offrir aux participants une organisation permettant de progresser en toute quiétude.

Dans cette optique, l’ONU s’était déployée dans tout le périmètre de la « zone bleue »  située dans un gigantesque complexe de 16 hectares, jouxtant l’aéroport du Bourget, et utilisé habituellement pour des expositions. Pour agrandir encore cet espace, une piste de l’aéroport avait été réquisitionnée.

La logistique impressionnante mise à disposition par l’Etat hôte nécessitait en outre une coordination importante entre des forces de sécurité de l’ONU et françaises qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble.

Dés l’arrivée de l’effectif onusien dans cette gigantesque fourmilière, malgré le contexte pesant post 13 novembre, régnait dans ces lieux, une atmosphère sereine. Une énergie positive  se dégageait clairement et chaque corps de métier impliqué savait ce qui l’attendait avant le jour J d’ouverture et l’arrivée des chefs d’Etat.

A la veille de l’évènement, il était étonnant de constater que certains stands n’étaient pas terminés, certaines mises au point en attente. Cependant,  aucun affolement ni précipitation  n’étaient palpables. Au contraire, le ballet des ouvriers, machines et voitures électriques autour du site semblait répondre à une orchestration maîtrisée.

Le chef du dispositif de sécurité de l’ONU, était arrivé sur place environ deux semaines avant le début de la Conférence. L’effectif de la sécurité était  conséquent, composé de forces provenant de tous les sièges de l’ONU. Les équipes constituées se répartissaient les différents postes dans la « zone bleue », matérialisée par des hauts panneaux disposés autour du périmètre. La coordination avec les forces de police et de sécurité française était mise en place.

Un tel évènement nécessitait également une prise en compte importante de la part de l’équipe ONU de protection rapprochée des VIP. Un tel aréopage de chefs d’Etat, de gouvernements et de personnalités connues a eu pour conséquence de solliciter jour et nuit cette unité.

Les hautes personnalités accédaient à une zone de bureaux aménagée à l’intérieur de laquelle avait été installé un jardin miniature. Les délégations  étaient reçues alternativement par Mme Figueres Secrétaire Exécutive de l’UNFCCC, par M. Fabius, Président la COP 21 et par M. Ban Ki-moon le Secrétaire général es Nations Unies.

 

 

Une méthodologie spécifique, relative aux tenues de grands évènements, types conférences internationales, a été établie au fil des années. La multiplicité des paramètres, qu’ils soient sécuritaires, techniques ou protocolaires, est prise en compte grâce à une approche qui allie l’expérience professionnelle et la logique.

Au travers de ce dispositif, tous les personnels concernés connaissent précisément leurs rôles respectifs. Ils se sont pleinement impliqués et responsabilisés dans leurs domaines d’expertise instillant une plus-value importante dans la mise en place et l’exécution du dispositif. Le savoir-faire, reconnu par les organisateurs des précédentes conférences constitue désormais la « marque de fabrique » d’une expertise onusienne dans ce domaine.

Comme chacun le sait, la COP 21 s’est achevée par l’adoption d’un texte historique. Plusieurs d’entre-nous ont ressenti, tout au long de ces quinze jours, une  volonté et une dynamique réelles. Cette sensation était même palpable sur certains stands des pays et au travers des contacts avec ONG et société civile.

Cet aboutissement constitue désormais davantage qu’un vague espoir, il devient une base de référence pour laquelle chacun des acteurs qui s’est investi, devra  se mobiliser pour que  cet engagement tienne ses promesses.